Un carton rouge pour le tourisme ?
Ce document est un travail collectif publié en préparation du Sommet Mondial du Développement Durable à Johannesburg (Afrique du Sud) à la fin de l’été 2002, par une quinzaine d’ONG allemandes et suisses, regroupées à cette occasion sous le nom de DANTE (Die Arbeitsgemeinschaft für Nachhaltige Turismus Entwicklung – Réseau de travail pour un Développement Durable du Tourisme)
février 2002
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Résumé :
Quand en août/septembre à Johannesburg on fera le bilan de 10 années après le Sommet de la Terre de Rio, le tourisme pourrait se voir attribuer un carton rouge. C’est l’avis d’organisations en Allemagne, en Autriche et en Suisse qui, dans le cadre du Groupe de travail pour un développement soutenable du tourisme (DANTE), se consacrent à analyser l’impact du tourisme.
En effet, le tourisme engendre des effets multiples. Il est la seule activité humaine à mettre face à face, et de façon massive, pour le meilleur ou pour le pire, les populations aisées du Nord de la planète et celles, parfois démunies, des continents majoritairement au Sud, à cause de la beauté de ces derniers, de leur climat, et souvent aussi de leurs cultures préservées. Le tourisme, qui est la plus grande activité mondiale, est caractérisé par de nombreux paramètres, transversaux à la plupart de ceux qui seront évoqués lors du Sommet de Johannesburg. Les rédacteurs du « Carton rouge » ont identifié dix thèmes majeurs, et proposent en réponse dix défis. Le plan stratégique expose notamment que l’utilisation excessive d’eau avec une moyenne de 400 à 600 litres quotidiens par personne dans les hôtels, les conséquences graves du trafic aérien pour le climat mondial et le problème d’accès de la population à la terre et la diversité biologique, constituent certains des défis auxquels les acteurs responsables du tourisme devront répondre.
La dynamique lancée par DANTE prendra par la suite les formes appropriées, en fonction des résultats du second Sommet de la Terre, dix ans après Rio.