Crise écologique ou crise sociale
François Plassard, Florence Jullion, Editions Ovadia, France, octobre 2008
Le non à la marchandisation généralisée de notre temps et de notre espace peut-il être considéré (comme en 1789) comme la face émergée ou apparente de l’iceberg d’une métamorphose sociale en cours que nous ne savons pas comprendre et qui appelle à un nouveau dépassement ? On avait connu les objecteurs de conscience, voici venir des objecteurs de croissance. On avait connu au pays de Descarte le devenir « maître et possesseur de la nature », voici venir le « devenir maître et possesseur de nous-même ». Cette évolution silencieuse appelle t-elle à une révolution des consciences ? Tel est le thème de cet essai qui questionne la métamorphose en cours, les évènements ruptures n’étant que les signes témoins de mutations profondes que nous ne savons pas encore déchiffrer dans leur globalité. Est-ce que l’utopie de la fraternité, héritage de deux millions d’années d’histoire de peuples premiers ou peuples racines, fonctionnant sur les principes anthropologiques du don et de la réciprocité, peut nous apprendre, complémentairement aux deux précédentes, à dépasser simultanément nos crises sociales et crises écologiques ?
Préface : Albert Jacquard