Le concept « AMAP » Promotion et mise en pratique(s) d’une nouvelle norme d’échange entre consommateurs et producteurs agricoles
Géorgaphie et Cultures n°72
Fabrice Ripoll, 2009
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Résumé :
Cet article propose une réflexion sur la dimension spatiale des normes, de leur production mais aussi de leur circulation et appropriation. Le cas du concept « AMAP », visant à produire des échanges relocalisés et solidaires entre consommateurs et producteurs agricoles, est analysé à partir des documents normatifs qu’il a pu susciter ainsi que d’une enquête de terrain sur sa mise en pratique(s) en Basse-Normandie. D’abord, si les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) sont nées en France en 2001, il ne s’agit pas d’une invention ex nihilo mais de l’adaptation locale de ce qui se fait dans d’autres pays depuis plusieurs décennies (CSA, Teikei…). Plus encore, si les promoteurs du concept ont tout fait pour le graver dans le marbre, en produisant notamment une charte déposée à l’INPI, son devenir effectif a pu prendre de nombreuses formes selon les contextes locaux, révélant ainsi que la mise en pratique(s) d’une norme même codifiée n’est pas toujours synonyme de stricte application. Dans les deux cas, tout se passe comme si adoption et adaptation étaient indissociables.